En 2011, le patrimoine immobilier français croît moins vite qu'en 2010.
Par ailleurs, la structure des portefeuilles des ménages français a été modifiée.
Par ailleurs, la structure des portefeuilles des ménages français a été modifiée.
Taux de croissance positif, mais faible
Malgré la crise pesant sur l'économie française, notamment sur le
secteur immobilier, le patrimoine des ménages français est ressorti en
hausse de 4,1 % en 2011, s'élevant à 10 411 milliards d'euros selon une
récente publication de l'INSEE (Institut national de la statistique et
des études économiques). C'est pour la troisième fois consécutive que ce
taux est au-dessus de zéro. Toutefois, force est de reconnaître que la
progression est moins importante en comparaison avec celle publiée en
2010, établie à 8,1 %. Autre constatation de l'Institut, la part du
patrimoine financier, évaluée à près de 26 % du total, s’est amoindrie.
Cause probable de cet état de fait, la peur des Français du
surendettement qui a fait près de 232 000 victimes en 2011. Ils ont
préféré miser sur les placements sûrs.
L'assurance vie : toujours nº 1
Malgré la rude concurrence avec le livret défiscalisé (livret A),
l'assurance-vie reste le placement financier préféré des particuliers
français en 2011. Devant la crise, la composition des portefeuilles des
ménages a subi une importante modification. La part des valeurs
mobilières (actions et obligations d'État) ainsi que les titres d'OPCVM
(Organismes de placement collectif en valeurs mobilières) ont subi un
fléchissement de 7,6 %, au détriment des placements bancaires qui ont
progressé de 5,8 % sur la période. Cette situation est inhérente à la
fluctuation des marchés boursiers en 2011, où l’indice CAC 40 faisait
état d'une chute importante de l'ordre de 20,8 %.
Le patrimoine de l'État : en recul de 13,2 %
Quant aux SNF (Sociétés non financières), leur valeur nette comptable
a bénéficié d'un léger rebond de 16,3 % pour atteindre 2 076 milliards
d'euros, explicable en partie à une importante dépréciation du passif
financier sur la même période. Du côté de l'État, son patrimoine a
reculé de près de 13,2 %, à 507 milliards d'euros, ce qui représente
environ 33 % du produit intérieur net de la France. Enfin, la
croissance du patrimoine immobilier français a été bloquée par la
flambée des prix des biens en 2011.