Dans le rapport parlementaire de juillet dernier, Michel Ménard député PS de Loire-Atlantique rapporte un effondrement des séjours collectifs de vacances. Dans la vingtaine de mesures annoncées pour relancer les colos, figure la taxation de l'hôtellerie haut de gamme.

Les colonies de vacances en chute libre

Le rapport d'information publié en juillet dernier par le parlement portant sur l'accessibilité des séjours collectifs et de loisirs aux jeunes révèle un effondrement des départs en colonies de vacances. Le rapport révèle un repli du taux de départ en colos pour plus de cinq nuits des jeunes de 5 à 19 ans. Le taux est passé de 14 % en 1995 à 7,5 % en 2011. Cette baisse de fréquentation des séjours collectifs et de loisirs est relative à un coût de séjour trop cher pour les familles modestes. Il faut effectivement compter 400 à 600 euros par semaine et par hebdomadaires par enfant. Pour 63 euros la journée en colonie de vacances, les parents préfèrent envoyer leurs enfants passer des vacances dans des camps de scout qui reviendraient entre 10 et 15 euros la journée. Les centres aérés sont également de plus en plus prisés à 35 euros en moyenne la journée.

Financer les colos avec une taxe sur l'hôtellerie haut de gamme

Afin de rebooster les colonies de vacances en France, 21 propositions ont été avancées comme lancer une campagne promotionnelle nationale, intervenir du côté de la SNCF pour profiter de prix plus avantageux ou encore une distribution plus large de chèques-vacances. Pour permettre à près de trois millions de jeunes de partir en colonie de vacances, le rapport annonce comme principale mesure la mise en place d'un fonds national qui sera financé par une taxe sur les hôtels haut de gamme. Cette nouvelle a provoqué le mécontentement de l'Umih ou union des métiers et des industries de l'hôtellerie. Pour Hervé Becam le vice-président, cette mesure affectera certainement le tourisme français. En effet, après être passée de 5,5 % à 7 % au 1er janvier de l'année précédente, la TVA de l'hôtellerie devrait passer de 7 % à 10 % dès janvier 2014. Or en novembre dernier une taxe de 2 % a déjà été adoptée par le Sénat concernant les nuitées au-delà de 400 euros.