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Les zones rurales plus exposées à la précarité énergétique


Une étude menée par le Crédoc (Centre de recherches pour l’étude et l’observation des conditions de vie) relève une inégalité sociale et territoriale concernant la précarité énergétique, en France. Les zones rurales sont plus exposées pour plusieurs raisons. Les détails.


Les campagnes plus touchées

La précarité énergétique se mesure par la difficulté des ménages à gérer leur facture énergie. Le réflexe général consiste à baisser le niveau de confort, en réduisant le chauffage et les déplacements. Ainsi, 19% des Parisiens, 25% des habitants des grandes agglomérations, 33% de ceux des petites villes recourent à ce stratagème. La proportion se monte à 37% en zones rurales. A l’inverse, par rapport à la moyenne nationale (120€/mois), les factures énergie sont plus lourdes de 23% en zones rurales, et de 17% dans les petites villes. Elles sont à -14% dans les grandes villes et à -27% à Paris.  Plusieurs raisons se cumulent pour expliquer cette disparité.


Des logements moins bien isolés en zone rurale 

La première raison porte sur l’habitation elle-même : celle-ci est à la fois thermiquement mal isolée et plus spacieuse. Entre 40 et 120m², on estime qu’il y a une augmentation de 16€ par m² supplémentaire. Le logement rural est ainsi largement énergivore, d’autant plus qu’ayant plus de place, on y utilise plus d’appareils électriques. D’autre part, la liaison aux réseaux d’électricité et de gaz y est quasi-inexistante du fait de la faible densité de population. Bien que le recours aux énergies renouvelables progresse, les zones rurales demeurent plus affectées par les fluctuations du prix du pétrole.     


Des déplacements plus longs

Le phénomène est aggravé  par les déplacements, car les transports en commun sont peu développés. Le budget carburant véhicule était estimé à 1.650€/an en 2006, pour les déplacements courants. Or, en zones rurales, les commerces et les services sont souvent éloignés de l’habitation. Au total, la part que prennent les dépenses en énergie sur le budget des ménages s’élève à 3% en agglomération parisienne contre 7% en zones rurales. Cet « effort énergétique » est ressenti plus lourdement du fait de la différence des revenus, nettement moindres en campagne.

Les solutions du Crédoc


Le Crédoc propose ainsi la notion de « coût résidentiel », pour mieux appréhender cette situation. Le coût résidentiel cumulerait les charges de logement et de transport. Il préconise la mise en œuvre d’une politique de service énergétique. Une meilleure performance énergétique du logement permettrait de compenser une hausse des prix de l’énergie.  Des logements plus petits et un meilleur accès aux transports en commun seraient ainsi les solutions.


Toutefois, vous pouvez faire un diagnostic de performance énergétique par un professionnel afin de pouvoir mieux appliquer les pratiques suggérées par le Crédoc.

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