Crise du logement, Cécile Duflot présente sa stratégie de relance de la construction
16.5.13
L'État veut avancer dans sa politique du logement. Le ministre Cécile
Duflot vient de présenter sa nouvelle stratégie visant activer les
projets de constructions. Les détails de ce projet de loi entrant dans
le cadre de la réforme de l'urbanisme.
Construire vite et mieux
Le gouvernement prévoit dans ce projet de loi à accélérer et
faciliter la construction d'habitation. Le ministre en charge du
Logement Cécile affirme que les nouveaux textes qui seront soumis à
l'examen du parlement à la fin de ce mois prévoient une simplification
des procédures d'obtention des permis de construire. L'État envisage
parallèlement de réduire de moitié le temps nécessaire pour traiter les
dossiers de recours contre les permis de construire. Le membre de
gouvernement annonce également la mise en vigueur de textes spécifiques
faisant office de dérogations aux dispositifs relatifs à l'urbanisme.
Ces mesures visent particulièrement les sites tendus.
Transformer 3,5 millions m² de bureaux en logements
En attendant la relance effective de la construction, le gouvernement
entend transformer les bureaux non occupés en logements le plus
rapidement possible. La ministre Cécile Duflot parle d'un potentiel de
3,5 millions m² d'espaces à aménager en lieux d'habitation sur la seule
région Île-de-France ; ce chiffre monte à 5 millions m² pour la
Métropole dans son ensemble. L'État prévoit pour cela des mesures de
facilitation pour contourner les exigences normatives comme la surface
minimale habitable. Les nouveaux textes comprennent également des
solutions concernant le problème de parking au niveau de ces zones.
Mener une lutte contre les recours abusifs
Le ministère en charge du Logement entend également aider les
promoteurs qui sont frappés de suspension suite à un recours. La
ministre Cécile Duflot affirme que les actions menées contre les
constructeurs font perdre chaque année au secteur 25 000 habitations.
Pour limiter les oppositions abusives contre les permis de construire,
seuls seront pris en considération les recours concernant les personnes
dont la maison est immédiatement affectée par le chantier. Les auteurs
de ces recours devront par ailleurs déclarer au fisc les revenus obtenus
suite à l'arrêt d'un projet immobilier.
La crise rattrape l'immobilier de bureau en Europe
5.4.13
Le
marché de l’immobilier de bureaux subit la crise en Europe de l’Ouest.
Globalement, les volumes de transactions ont baissé de 8% pour les neuf
principales places européennes. Cependant, l’investissement immobilier,
étonnamment, progresse. Les détails.
L'Europe de l'Ouest très touchée
L’absence de croissance, voire la récession pour certains, a entraîné
un repli des demandes de bureaux un peu partout, en Europe de l’Ouest.
Par rapport à 2011, le volume de demandes placées de 6,1millions de m²
est en repli de 7%. Il est aussi en repli de 7% par rapport à la moyenne
des transactions européennes depuis 10 ans, selon le président Advisory
Europe de BNP Paribas Real Estate. C’est Milan qui est la plus
affectée, avec une chute de 65% de la demande dans son quartier
d’affaires. Les marchés de l’Europe du Sud (Madrid – Milan) essuient une
chute de 24 à 29%, et n’ont pu placer qu’environ 250.000m². A part Munich et Bruxelles qui ont connu une hausse de la demande,
les autres grands centres d’affaires ont enregistré un recul, à des
niveaux différents. Le marché allemand a reculé de 9%, avec 2,3 millions
de m² placés. Le marché londonien est passé sous la barre du million de
m², avec un repli de 8%. Paris a bénéficié des transactions dans le XV,
pour le ministère de la Défense (quelque 135.000m²) et de celles de
France Télécom, à Châtillon (85.000m²). Avec 2 millions de m² placés, le
recul de 3% est dans la moyenne des 10 dernières années.
Certaines places résistent
La
crise est donc bien là, mais certaines places prestigieuses réussissent
à tirer leur épingle du jeu et résistent mieux. Qualifiées de marchés
matures, elles réussissent à attirer les investisseurs étrangers. Ainsi,
le marché de l’investissement a progressé de 8%, avec un total de 44,7
milliards d’euros. La Central London enregistre une hausse de 18,7
milliards d’euros, tandis que Central Paris se maintient à 11,5
milliards. Les métropoles allemandes affichent toujours une bonne santé
stable. En France, ces apports étrangers comptent pour 41% du volume investi,
en nette progression par rapport à 2011 (35%). Parmi ces investisseurs,
on constate l’arrivée des Asiatiques, qui sont aussi attirés par les
quartiers prestigieux de Paris comme l’étaient les fonds qatars l’an
dernier. En dépit des problèmes de l’euro, ils semblent faire confiance à
la maturité du marché parisien, notamment à la solvabilité des
locataires. C’est le marché du Royaume-Uni qui demeure toutefois le plus
international, ce qui explique la hausse de 22% des investissements.