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La crise rattrape l'immobilier de bureau en Europe




Le marché de l’immobilier de bureaux subit la crise en Europe de l’Ouest. Globalement, les volumes de transactions ont baissé de 8% pour les neuf principales places européennes. Cependant, l’investissement immobilier, étonnamment, progresse. Les détails.


L'Europe de l'Ouest très touchée

L’absence de croissance, voire la récession pour certains, a entraîné un repli des demandes de bureaux un peu partout, en Europe de l’Ouest. Par rapport à 2011, le volume de demandes placées de 6,1millions de m² est en repli de 7%. Il est aussi en repli de 7% par rapport à la moyenne des transactions européennes depuis 10 ans, selon le président Advisory Europe de BNP Paribas Real Estate. C’est Milan qui est la plus affectée, avec une chute de 65% de la demande dans son quartier d’affaires. Les marchés de l’Europe du Sud (Madrid – Milan) essuient une chute de 24 à 29%, et n’ont pu placer qu’environ 250.000m².
A part Munich et Bruxelles qui ont connu une hausse de la demande, les autres grands centres d’affaires ont enregistré un recul, à des niveaux différents. Le marché allemand a reculé de 9%, avec 2,3 millions de m² placés. Le marché londonien est passé sous la barre du million de m², avec un repli de 8%. Paris a bénéficié des transactions dans le XV, pour le ministère de la Défense (quelque 135.000m²) et de celles de France Télécom, à Châtillon (85.000m²). Avec 2 millions de m² placés, le recul de 3% est dans la moyenne des 10 dernières années.    

Certaines places résistent 

La crise est donc bien là, mais certaines places prestigieuses réussissent à tirer leur épingle du jeu et résistent mieux. Qualifiées de marchés matures, elles réussissent à attirer les investisseurs étrangers. Ainsi, le marché de l’investissement a progressé de 8%, avec un total de 44,7 milliards d’euros. La Central London enregistre une hausse de 18,7 milliards d’euros, tandis que Central Paris se maintient à 11,5 milliards. Les métropoles allemandes affichent toujours une bonne santé stable.   
En France, ces apports étrangers comptent pour 41% du volume investi, en nette progression par rapport à 2011 (35%). Parmi ces investisseurs, on constate l’arrivée des Asiatiques, qui sont aussi attirés par les quartiers prestigieux de Paris comme l’étaient les fonds qatars l’an dernier. En dépit des problèmes de l’euro, ils semblent faire confiance à la maturité du marché parisien, notamment à la solvabilité des locataires. C’est le marché du Royaume-Uni qui demeure toutefois le plus international, ce qui explique la hausse de 22% des investissements.

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