Immobilier : abattement exceptionnel de 25 % sur les plus-values
23.9.13
Bernard Cazeneuve, le ministre du Budget a annoncé la mise en place
d'une exonération exceptionnelle de 25 % dès septembre 2013 sur les
plus-values. Cette mesure sera applicable sur toutes transactions hors
résidences principales.
Abattement exceptionnel de 25 %
Annoncée officiellement par le ministre du budget, les plus-values
bénéficieront d'un abattement de 25 % dès septembre prochain. Cette
mesure concernera toutes les transactions immobilières réalisées
jusqu'au 31 août 2014, hors résidences principales, ces dernières étant
déjà exonérées d'impôt. Cet abattement exceptionnel annoncé par Bernard
Cazeneuve concernant les plus-values sera donc appliqué sur les
résidences secondaires, les terrains ainsi que tous investissements locatifs. La mise en place d'une telle mesure permettrait de redynamiser
les ventes de résidences secondaires qui ont connu une chute importante
suite à un coup d'arrêt associé au relèvement de la taxe en février
2012.
Durée minimale de détention : 22 ans
L'abattement exceptionnel pour durée de détention sera également revu
à la baisse pour une durée minimale de détention des biens à 22 ans au
moment de la vente contre 30 ans la durée minimale actuelle. Pour
l'heure, les dispositions d'application du dispositif qui va se conclure
par une exonération d'impôt au bout de 22 ans n'ont pas été rendues
publiques. Cette réforme de l'impôt concernant les plus-values
immobilières permettra d'exonérer les impôts de manière plus linéaires
et plus dégressive chaque année, de sorte que l'exonération soit
intégrale au bout d'une trentaine d'années sur les investissements
locatifs, les résidences secondaires et les terrains.
Abattement à deux vitesses
Comme l'a également annoncé le ministre du Budget, l'exonération
exceptionnelle de 25 % se fera à deux vitesses. D'une part, les
prélèvements sociaux CRDS et CSG, ainsi que l'impôt sur le revenu
évoquent deux durées de détentions différentes pour une exonération
totale, à savoir 22 ans et 30 ans. D'autre part, l'impôt sera calculé à
partir du prix d'acquisition auquel un coefficient d'érosion monétaire
sera appliqué afin que l'inflation soit prise en compte. Une telle
mesure contribuerait à réduire l'incitation à la rétention de biens en
faveur de la construction de logements.
La taxe sur la plus-value immobilière va s'alourdir en 2013.
17.1.13
Le Conseil constitutionnel a rejeté l'article 15 du projet de loi de
finance 2013. Finalement, le nouveau régime de plus-value foncière se
réduit à une simple hausse des taxes.
Vers une surtaxation des plus riches Mauvaise nouvelle pour les propriétaires immobiliers, la taxe sur la
plus-value immobilière va s'alourdir en 2013. Dès que les gains
s'élèvent à 50 000 €, une surimposition de 2 % s'appliquera. Puis, le
nouveau régime, officiellement adopté le 30 décembre dernier par les
Sages, prévoit une augmentation de 1 % à chaque tranche de 50 000 €
jusqu'à atteindre un taux plafond de 6 %. Rappelons que les plus-values
immobilières sont actuellement taxées à 19 %. À cela s'ajoutent les
prélèvements sociaux de 15,5 %. Ainsi, si la surtaxation est prise en
compte, le taux d'imposition pourrait devenir insupportable.
Rétablir l'équilibre social Le but n'est pas de spolier les professionnels du secteur, cette
mesure a été prise pour une juste cause, celle de rétablir la justice
sociale, souligne le ministre du Logement Cécile Duflot. Le fossé entre
les plus riches et les plus pauvres ne cesse de se creuser de jour en
jour. Pour les malchanceux qui se trouvent en bas de l'échelle des
revenus, non seulement, ils ne peuvent pas profiter de la flambée
immobilière, mais également, ils ne peuvent également pas rêver
d’acquérir une propriété, poursuit-elle. De plus, cette surtaxation est
censée apporter à l'État un surplus de recettes de 240 millions d'euros
chaque année.
Les professionnels sont pessimistes Les spécialistes restent sceptiques en revanche quant à la portée de
cette mesure. Le secteur de l'immobilier est actuellement au plus mal.
Jean-François Buet, président de la Fnaim, d'annoncer que cela pourrait
fragiliser davantage la situation actuelle. Il est inutile de rappeler
que le nombre de transactions a littéralement fondu en 2012, avec une
baisse de l'ordre de 20 % dans l'ancien. Par ailleurs, le Conseil
Constitutionnel n'a pas approuvé l'article 15 du projet de loi de
finance pour 2013, portant sur la modification de la taxation sur les
plus-values des terrains constructibles. Autant dire que les
propriétaires immobiliers ne pourront pas ainsi se prévaloir de
l'abattement de 20 % sur leurs plus-values prévu initialement. Ce qui
fait qu'au final, rien n'a changé pour eux, mis à part la surtaxation.