La taxe habitation au cœur des débats à la veille des municipales
Il
est inévitable de retrouver le thème de la taxe d'habitation dans la
campagne des élections municipales. Le 11 février dernier, une réunion
s'est tenue entre les élus locaux et les représentants des maires. En
effet, le Premier ministre avait demandé une remise à plat de la
fiscalité locale. Dans le cadre de cette réunion, la refonte générale de
la taxe d'habitation fait l'unanimité. Il est important de rappeler que
selon la législation en vigueur actuellement, cette taxe est estimée
par rapport à la valeur des logements.
L'utilité de rétablir un équilibre entre les différentes villes
Il
est pourtant évident qu'une répartition inégale s'applique à la recette
fiscale des communes. À titre d'exemple, certaines villes bien nanties
comme la capitale peuvent se permettre d'appliquer une taxe d'habitation assez clémente, alors que les autres communes moins riches doivent
fixer des taxes élevées, ces impôts constituant une des principales
sources de revenus pour ces communes. Pour un même type de logement,
cette taxe peut donc varier du simple au double, voire au décuple en
fonction de la région concernée. Cela aboutit donc à une taxe plus
faible pour les ménages aisés et une taxe lourde pour les moins riches.
D'après le président du Comité des finances locales André Laignel, il
s'agit bel et bien d'une injustice qu'il faut corriger en prenant en
compte les revenus et les possibilités de chaque ménage. Les maires de
ces petites communes ont alors demandé à ce qu'une compensation soit
payée par les grandes villes de manière à rétablir un certain équilibre.