Politique du logement, un an après
Le régime en place a fait du logement son cheval de bataille. Un an
après l'accession du Président François Hollande au pouvoir, quelles
sont les étapes franchies par le gouvernement dans la recherche de
solutions au mal-logement ?
Haro sur les hausses abusives de loyers
Le ministre en charge du Logement, Cécile Duflot en instaurant
une loi visant à encadrer les loyers a voulu mettre fin à l'augmentation
abusive des tarifs à lors des renouvellements des contrat de location
ou de changement de locataire. Cette disposition oblige les
propriétaires à se référer à l'indice IRL lorsqu'ils désirent revoir
leur prix à la hausse. Par ailleurs, le gouvernement Ayrault cherche
aussi à agir sur l'offre d'habitation locative. En effet, le dispositif Duflot en vigueur depuis le début de cette année permet aux accédants à
la propriété de profiter d'un abattement fiscal de 18 % pour l'achat
d'un appartement neuf prévu à la location.
Encourager la construction HLM
Comme la résolution du problème du logement dans l'Hexagone
passe obligatoirement par un développement important des chantiers de
constructions. Le gouvernement veut bâtir des HLM en abondance. À partir
de l'année prochaine, le ministre Cécile Duflot ramènera à 5 % le taux
de la Taxe sur la valeur ajoutée actuellement à 7 %. Cette décision
devrait permettre de relancer les projets immobiliers classés au fond
des tiroirs des promoteurs. L'autre chantier gouvernemental touchant le
domaine du logement social est la mobilisation des terrains publics.
L'État prévoit de faciliter l'accès des investisseurs acceptant de
contribuer au développement du patrimoine HLM dans les localités
tendues. Le gouvernement pourrait même accorder gratuitement
l'acquisition de ces terrains. Il prévoit notamment 900 sites pour ces projets d'ici 2016.
Des réformes fiscales à outrance
La politique de logement mise en oeuvre par le gouvernement en
place s'accompagne également d'un certain nombre de mesures fiscales
souvent décriées par les propriétaires. En effet, ceux qui possèdent une
habitation inoccupée réfléchiront deux fois avant de renoncer à mettre
en location leur maison. L'État prévoit d'appliquer dès cette année une
taxe s'élevant à 12,5 % de la valeur du bien à la location après douze
mois de carence d’affectation du logement. Ce prélèvement monte à 25 %
l'année suivante. Par ailleurs, les locaux inhabités pourraient être
réquisitionnés si un besoin urgent d'hébergement se présente. Les
propriétaires ne seront probablement pas les mieux servis par la
politique étatique en matière de logement. En effet, les plus-values
générées par les ventes de terrains constructibles jusque-là exonérées
de taxe après trente ans d'appropriation seront soumises à une
fiscalité. Il en sera de même pour les bénéfices sur les cessions
d’habitations secondaires. Un prélèvement supplémentaire sera prévu en
plus de la taxe de 19 % déjà en vigueur actuellement.
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