Les taux du crédit immobilier n'ont jamais été aussi bas. Avec une moyenne d'environ 3 % pour un emprunt sur 15 ans, ils descendent à des niveaux inférieurs à ceux d'octobre 2010 où ils plafonnaient pourtant à 3,45% (hors assurance). Les candidats à l'investissement immobilier peuvent aussi obtenir du 3,7% pour un prêt sur 20 ans et du 4,05% sur 25 ans.

La tendance a été fortement en baisse tout au long de l'année 2012. A titre d'exemple, le taux fixe sur 20 ans a chuté de 4,35% (en janvier 2012) à 3,70% aujourd'hui. Le taux à 15 ans est descendu de 4,05% à 3,30%. Et il ne faut pas perdre de vue que les taux sont en réalité encore plus bas après négociation. Entre les taux moyens annoncés dans les offres officielles des organismes de crédit et la réalité des taux effectivement alloués aux emprunteurs, on assiste très souvent à une remise d'environ 0,30 % sur un dossier classique, ce qui positionne la réalité des taux pratiqués à 3 % sur 15 ans et à 3,50 % sur 20 ans.

Malgré ces offres de financement très favorables, force est de constater que les ménages n'ont pas davantage recours au crédit immobilier, ce qui semble être un paradoxe. Comment ne pas profiter de taux actuellement aussi bas ? La raison semble résider en la crise économique qui, avec son cortège de chômage et de baisse du pouvoir d'achat, incite les emprunteurs à la prudence. Le contexte économique incertain et menaçant fragilise donc les ménages qui hésitent avant de songer à devenir propriétaires et attendent des conditions plus clémentes pour acquérir un bien immobilier. Une autre explication consiste peut-être aussi dans la suppression du prêt à taux zéro dans l'ancien, mesure dont ont bénéficié 260.000 ménages en 2011. Selon les régions, le prêt à taux zéro représentait 10 à 14% du montant global de l'opération. En éradiquant cette aide, nombre de ménages ont ainsi été exclus du marché immobilier.

Les taux d'intérêt devraient poursuivre leur baisse régulière au cours des prochains mois. En effet, les achats immobiliers étant en baisse, il n'y a aucune raison pour faire repartir les taux à la hausse.
En attendant, nous conseillons aux emprunteurs qui ont obtenu un crédit doté d'un taux supérieur à 4,50%, de renégocier sans tarder leur prêt immobilier.

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