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Baisse du taux d’emprunt immobilier : coup d’épée dans l’eau
Les taux des crédits immobiliers continuent de baisser, un mouvement constaté depuis le printemps, mais qui a tendance à s’amplifier ces dernières semaines. Malheureusement, leur incidence sur le volume de la production de crédits est faible, voire inexistante.
Un grand paradoxe
Normalement, une diminution des taux d’intérêt des emprunts immobiliers incite les ménages à investir dans la pierre. D’après Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université de Paris Ouest, la production de crédits immobiliers est estimée à 115 milliards d’euros pour l’année 2012. Il a atteint 120 milliards au plus fort moment de la crise en 2009 contre 160 milliards en 2011. Ainsi, une baisse de 30 % est constatée par le Crédit Logement pour les neuf premiers mois de 2012 par rapport à la même période de l’année précédente. Or selon l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil), la diminution des taux d’intérêt n’a pas eu l’effet escompté sur leur production.
À chaque banque ses taux
Dans cette période de forte concurrence, chaque banque applique ses propres taux. En règle générale, ils ont baissé au 15 novembre 2012. Selon la dernière publication de l’agence, la quasi-totalité des établissements bancaires français a réduit leurs index pour le quatrième trimestre alors qu’elles étaient seulement cinq à le faire pendant le troisième trimestre. Ainsi, le taux le plus bas déclaré par les banques citées par l’agence est de 3,02 % avec un pic à 3,75 %. Le taux le plus haut affiché par ces établissements est de 4,40 % avec un plancher à 3,75 %.
Une tentative d’explication
L’Anil constate qu’il y a un réel attentisme au niveau des acheteurs et l’immobilisme du marché de l’immobilier les incite à espérer une baisse des prix de vente. Ainsi, les ménages ne sont plus encouragés à investir dans la pierre malgré un taux d’intérêt exceptionnellement bas. Un constat renforcé par le directeur général du groupe Meilleurtaux.com qui confirme que ce paradoxe provient du fossé qui existe entre le prix réclamé par les vendeurs avec la capacité d’emprunt des néo accédants à l’immobilier.
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