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Le marché immobilier tend à devenir inaccessible
Hausse des prix dans le neuf
Les tarifs de l'immobilier dans le neuf ont relativement grimpé durant ces derniers mois. Les notaires expliquent cette hausse par l'entrée en vigueur de nouvelles normes, notamment celles concernant la réglementation thermique. L'importance des travaux nécessaires au respect de ces nouvelles mesures a en effet poussé les propriétaires à accroître leur prix. La diminution des aides fournies par l'État a en outre pénalisé les primo-accédants qui ont de plus en plus de difficultés à acquérir un logement. Si les primo-accédants représentaient 4 acheteurs sur 10 en 2009, ils ne sont désormais plus que le tiers à devenir propriétaires. Le Snal-Syndicat national des aménageurs lotisseurs confirme de son côté la difficulté pour les ménages à accéder à l'immobilier. Les offres ont en effet tendance à se raréfier d'où une demande plus importante et, forcément, des prix plus élevés. Le Snal considère par ailleurs que le PTZ a été mal structuré : le prêt est destiné à une acquisition dans le neuf, mais pour avoir droit aux 14 ans de différé, il faut disposer de revenus relativement faibles. Or les ménages à faibles revenus n'ont généralement pas les moyens d'acquérir une maison.
Le PTZ modifié ?
Le ministère du Logement note une baisse notable du nombre de PTZ attribué au cours de l'année. En 2011, la mesure a pourtant permis de soutenir 355 000 ménages, mais seuls 80 000 bénéficiaires en ont profité en 2012. Cette année, ce chiffre a été divisé par 2, notamment en raison des conditions d'attribution de plus en plus strictes et mises en place afin que seuls les ménages les plus modestes puissent en bénéficier. Pour le ministère, une modification des modalités du PTZ pourrait avoir lieu pour que cette mesure puisse profiter au plus grand nombre. Après l'adoption du projet de loi Alur, l'accession sociale à la propriété sera ainsi le prochain objectif du ministère. Cela apparaît comme une nécessité d'autant plus que les transactions dans le neuf se situent en moyenne autour de 200 000 euros contre 150 000 euros dans l'immobilier ancien. À ce tarif s'ajoutent les frais de notaire portés actuellement à 4,5 % au lieu de 3,8 %. Enfin, la difficulté à accéder à l'immobilier devrait s'accroître avec les banques qui ont durci leurs critères d'octroi de prêt ainsi que leurs marges. Bien que ces mesures ne concernent que 10 % des établissements bancaires, elles contribueraient à freiner l'accession au logement de la plupart des ménages.
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