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Sans-abri : réquisition des logements vides à la fin de l’année


Lors d’une visite dans un centre d’hébergement pour sans-abris, la ministre du Logement déclare à l’AFP la mise en œuvre du processus de réquisition de logements d’ici fin 2012. Cette disposition a déjà reçu l’aval du Premier ministre Jean-Marc Ayrault en novembre.




Une mesure exceptionnelle

La réquisition des habitations vides pour accueillir les mal-logés et les sans-abris est une mesure rarement appliquée par le gouvernement. Cependant, dès la fin octobre, Mme Duflot, à part l'application du dispositif Duflot,  a annoncé son intention d’activer cette procédure. Un « inventaire » des édifices vacants susceptibles d’héberger des sans-logis est effectué en novembre suite à la demande du Premier ministre. Selon les explications de la ministre du Logement, ce dispositif vise uniquement les bâtiments qui appartiennent à des personnes morales. Elle a envoyé trois lettres aux préfets des régions où la situation de l’habitat est précaire. Il s’agit du Paca, de l’Île-de-France et de Rhône-Alpes. D’après Daniel Canepa, préfet de Paris et d'Île-de-France, il est recensé une soixantaine d’immeubles dans la capitale qui répondent aux critères définis. La moitié d’entre eux présente le potentiel nécessaire selon ses dires.


Un centre d’hébergement aux normes


Le centre d’hébergement Louvel-Tessier, visité par la ministre du Logement, est situé dans le Xe arrondissement de Paris. Il est géré par l’association Emmaüs Solidarité et recueille 52 personnes, dont 17 femmes. Sa réhabilitation vient d’être terminée afin de le rendre plus « humain ». Dans ce cadre, il est doté d’un " espace culturel et citoyen " qui est composé de salles d’exposition, d’artistes en résidence et d’un auditorium de 50 places. Pascale Astier, la responsable du service éducatif du centre, explique que ces aménagements permettent de recevoir un public provenant de l’extérieur et en même temps une resocialisation des sans-abris. Ceux-ci sont logés dans des chambres individuelles ou doubles qui sont toutes faciles d’accès pour les personnes à mobilité réduite. Les sans-logis sont accueillis dans le centre, de façon permanente, c’est à dire à toute heure et à longueur d’année.


Un exemple à suivre


La ministre du Logement Cécile Duflot insiste sur la nécessité pour tous les centres d’hébergement des sans-abris d’imiter celui de Louvel-Tessier. Elle estime que cela évite leur retour à la rue. Marc Prévot, président d’Emmaüs Solidarité, souligne le taux de rotation très bas des centres. Ceci est dû à la faible disponibilité des logements sociaux et structures d’accueil qui n’arrivent pas à suivre la demande en Île-de-France, d’après ses explications. Son association héberge et accueille quotidiennement 2 300 personnes dans ses soixante sites éparpillés en France. Emmaüs Solidarité ne rejette personne à la rue selon son directeur général Bruno Morel.

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